Le Hulusi assemble des tiges de bambous (partie flute) et une calebasse. Dans chaque tige, se cache une anche en laiton (dite « libre », car sans contact avec la bouche) qui entre en vibration au passage de l’air. Le tuyau central sert à jouer la mélodie, alors que les deux autres placés de chaque côté, jouent chacun une note différente et servent donc de bourdon. Lorsqu’ils sont débouchés on croirait entendre une cornemuse.
On pourrait croire que la calebasse agit comme une chambre à air. Mais il n’en est rien. Le Hulusi se joue a souffle direct comme une flute classique.
Cet instrument nous vient de Chine du sud, et plus précisément de la province du Yunan. Il est joué par une communauté minoritaire que l’on appelle Daï, de culture Thaï. On le trouve aussi dans l’état du Sham au Myanmar (Birmanie) et dans l’état d’Assam intégré à l’Inde. Mais la renommée de l’instrument est aujourd’hui assurée par la Chine.